Exposition « Vision onirique du Panier » au MUCEM

Vision onirique du panier, Création graphique de Pierre Scholl,
Cette création Photo-Graphique de Pierre Scholl, réalisée durant l'été 2015 est installée du 5 janvier au 29 février 2016 : - au MUCEM, Marseille borne interactive du forum, dans le cadre de l'exposition "J'aime les Panoramiques" - à la Vieille Charité, bibliothèque de l'EHESS, - à la Maison Pour Tous Panier Joliette
En bref :
En s’approchant de cette création photographique, le spectateur est invité à participer à un voyage d’une journée au cœur du Panier. Guidé par des habitants authentiques et avenants, parfois espiègles, souvent souriants, il circule au sein des rues, ruelles et places du quartier, étrangement ré-agencées selon l’imagination de l’auteur, et perçoit l’ambiance chaleureuse et détendue de l’été.
Le contexte,
Le MUCEM qui accueille fin 2015 l’exposition « j’aime les Panoramas » co-construit avec certains quartiers de Marseille un projet nommé « Panora’mixtes ». La maison pour tous du Panier relaie l’information à ses membres, dont l’auteur, qui séduit par le sujet décide de relever le défi.

L’analyse du sujet, la vision de l’auteur
Directement affichés dans le titre du projet, « Panorama » et « Mixité » sont les maitres mots dirigeant la création à venir, le cadre géographique étant le Panier, quartier de Marseille où vit l’auteur. L’œuvre finale devra donc fournir une vue d’ensemble, quasi exhaustive du Panier, de ses ruelles, de ses places, de ses immeubles… mais aussi de ses habitants, ces derniers constituant l’essence de la mixité : personnes âgées, adultes, enfants… originaires d’Afrique noire, de Corse, d’Italie, de France, du Maghreb… autant d’habitants qui se croisent, cohabitent, se côtoient et qu’il conviendrait de faire découvrir au spectateur.

La Forme
Face à ce constat, le point de vue traditionnel du panoramique (surélevé, voire distant), est abandonné au profit d’un angle favorisant la proximité, l’intimité, la relation d’égal à égal. Le format en découle : un assemblage soigné de scènes de rue réservant autant d’espace aux habitants qu’à l’architecture, et s’agençant pour donner naissance à un continuum, une vision onirique du Panier. Afin d’atteindre cette vision d’ensemble de la vie au Panier, l’auteur choisit en outre d’y intégrer une dimension temporelle. L’œuvre décrira une journée complète de la vie du Panier, partant d’avant l’aube à gauche et allant jusqu’à la nuit, à droite en passant par la matinée et l'après midi.



Ces 4 temps de la journée sont séparés par un angle, coin de rue, cadré de suffisamment loin pour que le trottoir apparaisse, et que l’œil du spectateur puisse librement circuler entre ces espaces. Le panorama est donc ici pensé comme une construction, et comme un récit, faisant écho aux différentes parties de l’exposition « J’aime les Panoramas ».

La réalisation,
L’agencement des scènes dans l’espace a été dans un premier temps pensé en se basant sur les vues prises lors d’une première séance de repérage, exclusivement consacrée à l’architecture urbaine. Une attention particulière a été portée à l’orientation de l’appareil par rapport au soleil afin de s’assurer de la cohérence des ombres dans l’œuvre finale. Certaines scènes indispensables ont été dessinées (ex : l’invitation à entrer à gauche, le salut final, à droite…). Sur cette base, 8 demi-journées de prises de vues ont été réalisées entre fin juillet et début septembre 2015. Les personnages ont été rencontrés dans la rue, le projet leur a été brièvement décrit, puis ces habitants du Panier ont volontairement pris la pause. Parallèlement, plus de 15 journées de travail sur un logiciel de traitement des images ont été nécessaires afin d’agencer les prises de vues, détourer, gérer les jonctions, les transitions lumineuses, les perspectives et inventer les détails architecturaux ou urbains permettant d’obtenir une impression presque réaliste des différentes scènes. Un premier tirage a été présenté afin de recueillir les premières impressions, et d’effectuer les corrections pour aboutir à la version finale. Cette œuvre compte plus de 40 prises de vues pour un format d’impression de 50 cm par 3.2m en haute définition.

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